Autant que je me souvienne, j'ai toujours eu les mains plongées dans la
peinture, le sable et autres matières dont j'aimais le contact.
Triturer, mélanger, renverser, étaler, peindre a
toujours été pour moi
associé à des moments de totale liberté de pensée,
de mouvements, de sensations.
Gratter, lisser, mouiller, frotter, mon travail est avant tout
constitué de
matières et de mélanges de couleurs.
Que ce soit le sable, l'ocre argileuse du Luberon, le pigment brut
ramené
d'Inde ou encore la terre du jardin, la matière multiplie les effets et
crée
une peinture vivante.
La notion de mouvements est au centre de ma peinture :
la raideur géométrique
des lignes associée à la souplesse des courbes, tente de faire
état de
l'univers qui m'entoure.
Un monde structuré, formaté, normalisé que symbolise la
ligne droite,
qui se coupe et se recoupe et qui semble contenir tous les mouvements
(courbes et arabesques), libre expression de mes idéaux et de mes
sentiments
les plus intimes.